À Brest, ces guides-composteurs donnent leurs conseils pour faire des déchets verts une ressource

par Caroline Leroux

Ouest France 10/03/2023
À Brest, ces guides-composteurs donnent leurs conseils pour faire des déchets verts une ressource
Depuis 2010, à Brest (Finistère), le réseau des Guides composteurs-pailleurs rassemble les volontaires qui souhaitent promouvoir le jardinage écologique, et bien sûr, le compostage. Cinquième volet de notre dossier « Où vont les déchets produits en Finistère ? »

« C’est tout un monde qui s’ouvrait, je n’avais jamais imaginé qu’il y avait tout ça ». Charlotte Mazurié, assistante sociale, a rejoint le réseau des guides composteurs-pailleurs de Brest (Finistère) en 2017. Une amie lui avait parlé d’une formation de trois jours financée par la métropole : « J’avais envie de m’engager, mais je ne savais pas comment faire ou vers qui me tourner. C’était une opportunité accessible, encadrée, ça facilite l’effort. »

Un réseau de proximité
Le réseau des Guides composteurs-pailleurs a été formé en 2010 à l’initiative de Brest métropole, pour aider les habitants intéressés par le compostage et le jardinage écologique à diffuser ces pratiques. « C’est un sujet où les usagers avaient envie de transmettre leur savoir », se félicite Caroline Leroux, qui coordonne le réseau. « Un guide-composteur, c’est un voisin, c’est un ami. C’est un message différent que celui de la collectivité ».

À l’issue de la formation, certifiée par l’Ademe, les guides peuvent être référents de site de compostage, mener des actions de sensibilisations dans leurs quartiers ou lors d’événements, ou tout simplement conseiller leurs voisins. Pour peu qu’on s’y penche, le compostage peut paraître un sujet complexe qui suscite des avis divergents. « On dit qu’il ne faut surtout pas mettre ceci ou cela, confirme Charlotte. La formation permet de briser les préjugés, de comprendre les raisons de certaines consignes. » On dit souvent par exemple qu’il ne faut pas composter les peaux d’agrumes. « En soi, ça ne pose pas de problème. Simplement, si tout le monde amène ses épluchures en quantité, pendant la saison des agrumes, ça peut amener à un déséquilibre. »

« C’est tout un monde qui s’ouvrait, je n’avais jamais imaginé qu’il y avait tout ça ». Charlotte Mazurié, assistante sociale, a rejoint le réseau des guides composteurs-pailleurs de Brest (Finistère) en 2017. Une amie lui avait parlé d’une formation de trois jours financée par la métropole : « J’avais envie de m’engager, mais je ne savais pas comment faire ou vers qui me tourner. C’était une opportunité accessible, encadrée, ça facilite l’effort. »

Un réseau de proximité
Le réseau des Guides composteurs-pailleurs a été formé en 2010 à l’initiative de Brest métropole, pour aider les habitants intéressés par le compostage et le jardinage écologique à diffuser ces pratiques. « C’est un sujet où les usagers avaient envie de transmettre leur savoir », se félicite Caroline Leroux, qui coordonne le réseau. « Un guide-composteur, c’est un voisin, c’est un ami. C’est un message différent que celui de la collectivité ».

À l’issue de la formation, certifiée par l’Ademe, les guides peuvent être référents de site de compostage, mener des actions de sensibilisations dans leurs quartiers ou lors d’événements, ou tout simplement conseiller leurs voisins. Pour peu qu’on s’y penche, le compostage peut paraître un sujet complexe qui suscite des avis divergents. « On dit qu’il ne faut surtout pas mettre ceci ou cela, confirme Charlotte. La formation permet de briser les préjugés, de comprendre les raisons de certaines consignes. » On dit souvent par exemple qu’il ne faut pas composter les peaux d’agrumes. « En soi, ça ne pose pas de problème. Simplement, si tout le monde amène ses épluchures en quantité, pendant la saison des agrumes, ça peut amener à un déséquilibre. »

Lire aussi : Notre dossier : en Finistère, que deviennent les 700 000 tonnes de déchets que nous jetons chaque année ?

« Le compostage, c’est simple »
Selon Caroline Leroux, la clé d’un bon compost repose justement sur l’équilibre. « Le compostage, c’est simple. Tout peut être composté, il suffit de respecter trois principes. » Le premier, fondamental, est d’équilibrer les apports azotés et carbonés (les matières organiques fraîches et sèches). « Par exemple, si je fais une compote de pomme et que j’ai beaucoup d’épluchures, j’y ajoute des feuilles mortes ». Moitié-moitié. Ensuite, il faut bien mélanger les couches, pour apporter de l’oxygène. Cela évite par ailleurs les mauvaises odeurs. Et enfin, il faut contrôler l’humidité. « Si quand j’en serre une poignée, ça fait une goutte, c’est parfait. »

Passer de « déchet » à « ressource »
Les guides sont là pour promouvoir les bons gestes, mais pas que. Pour Charlotte, il s’agit aussi de porter un autre regard sur nos manières de consommer, et transformer le terme de « déchet » en « ressource ». « Je ne veux pas dire aux gens ce qu’ils doivent faire, mais rien que d’en parler, que ce soit un sujet, ça prend ». La bénévole apprécie l’aspect citoyen du rôle de guide : « Ça me permet de porter les changements que j’aimerais voir. »

Le réseau lui permet aussi de tisser du lien social. « On fait de belles rencontres : il y a les cafés composts, et on se rend souvent à la Ferme à Raymonde, j’y amène mon fils. » Charlotte et ses voisins ont d’ailleurs créé en 2021 le jardin partagé de Jean Le Gall à Kéruscun, pour enrichir ces liens et, les mains dans la terre, mettre en pratique les principes du réseau.

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